Marcos Alves, investisseur, s'exprime sur les startups et les voies du succès

Marcos Alves, PDG et co-fondateur de El Tenedor

Impulsa Innovación / Alejandro Vázquez Rodríguez

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Marcos Alves, qui a participé aux entretiens avec les investisseurs d'Impulsa Ventures, se définit comme une personne curieuse et agitée. Il cherche toujours à en apprendre davantage. Son côté investisseur l'amène à rechercher les projets de startup les plus innovants et les plus perturbateurs qui offrent de bonnes opportunités et qui peuvent générer du changement. Pour Alves, l'ADN de l'entrepreneuriat coule dans ses veines.

Bien qu'il n'ait pas eu une véritable expérience de l'incubation universitaire, il a des conseils à donner aux jeunes diplômés. Tout d'abord, ils doivent travailler à “apprendre à connaître ce qu'est la vie professionnelle, ce qu'est une entreprise, comment elle fonctionne”. En outre, elle ajoute que la diversité est un aspect positif : entreprises consolidées, entreprises familiales ou start-up. De cette manière, il affirme qu'ils pourront en apprendre davantage sur ce monde s'ils ont l'intention de réaliser leur propre projet.

En revanche, il n'est pas d'accord pour dire que la nécessité est le moteur de l'esprit d'entreprise. Il ne faut pas seulement investir de l'argent, explique-t-il, “mais aussi du temps, c'est une concentration complète dans laquelle vous risquez de ne pas voir vos amis parce que vous êtes impliqué dans le projet jour après jour”. Il recommande de toujours avoir “les pieds sur terre” et d'être très prudent.

Comme tous les investisseurs, M. Alves a sa propre liste de contrôle avant d'investir. Le premier aspect qu'il analyse est l'investisseur lui-même, afin de savoir quels sont ses points forts et s'il connaît le secteur dans lequel il opère. Ce dernier fait également partie de son analyse, car il veut connaître le marché cible, l'évolutivité ou s'il est possible de s'internationaliser.

Marcos Alves n'a pas fait d'études universitaires, mais il a suivi un module de formation à Paris en vente et marketing. Cela l'a conduit à créer sa propre start-up : El Tenedor. La formation professionnelle est un “format intéressant pour les personnes qui n'ont pas forcément une grande capacité à étudier”. De cette façon, on apprend en travaillant et Alves recommande “fortement” cette alternative.

La nature multiculturelle de la collaboration entre l'Espagne et l'Amérique latine est un facteur bénéfique pour les startups, selon M. Alves. Il la considère comme un élément fondamental et vital. Il estime toutefois que l'Espagne ne devrait pas se concentrer uniquement sur ce type de relations, mais apprendre à être plus internationale. Il dit avoir même acquis une entreprise latino-américaine dont l'équipe était très talentueuse et préparée à l'entrepreneuriat.

Les îles Canaries ont été le destinataire de certaines de ses conférences et interventions. Cela lui a permis d'apprécier le climat, la culture “accueillante et agréable” et de découvrir qu'il s'agit d'une région sous-développée pour l'entrepreneuriat. C'est pourquoi il estime qu'il existe une opportunité à saisir pour ceux qui veulent s'installer et se consacrer à un projet. Il en va de même pour le reste de l'Espagne, un pays dans lequel “il existe de très bons avantages concurrentiels auxquels il faut parfois croire, qu'il faut exploiter et développer”.

Il convient que l'investissement se fait de plus en plus dans des phases initiales, affirmant que la réalité est qu'“avant, l'investissement se faisait dans des points portuaires”. De son point de vue, le monde de l'entrepreneuriat prend de l'ampleur et c'est positif. Il explique qu'il y a plus de capital à investir, ce qui est une bonne chose pour un entrepreneur qui peut se lancer avec plus de ressources. Ceux qui ne l'ont pas, “doivent descendre un peu plus bas pour investir dans des sociétés d'amorçage ou de pré-amorçage”.

Ce dernier type de phase, très initiale, doit prendre en compte les exigences des investisseurs. Si vous souhaitez rechercher des financements, M. Alves recommande d'avoir un modèle commercial validé et un produit adapté à votre cible. Vous devez également développer les métriques de l'entreprise d'une manière claire qui permette à l'investisseur de savoir s'il doit y investir.

En tant que personne qui croit aux alternatives, Marcos Alves considère la tokenisation comme “intéressante”. Bien qu'il ne soit pas un expert en la matière, il affirme que si “cela aide les nouvelles startups à aller de l'avant, c'est positif”.

Comme il est d'usage dans le monde de l'entrepreneuriat, investir comporte des risques. M. Alves répète que tout argent investi doit être de l'argent qui n'est pas nécessaire. “Il y a probablement 90 à 95 % de chances d'échec”, il faut donc avoir une bonne connaissance du marché et du secteur dans lequel on s'engage et s'y préparer.

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